C'est quoi être une bonne mère ?
Mum life

Good mum, bad mum

Avant, j’avais des principes. Maintenant, j’ai des enfants.

Cette phrase résume à elle seule tout le changement qui s’opère quand on devient parent. Elle remue tous les clichés qu’on pouvait entretenir sur l’image de la bonne mère. Avant, on disait des choses comme « jamais mon enfant ne dormira dans notre lit », mais là il est trois heures du matin, qu’on n’en peut plus et que bébé atterrit dans le lit parental. Ou « jamais mon enfant ne fera de crise dans un supermarché ». Cependant, bébé a deux ans et se jette par terre dans la petite épicerie de quartier sous les yeux désolés des passants.

Étant donné que ce sujet sera toujours d’actualité dans mille ans, mieux vaut en parler sur ce blog pour clarifier certaines idées fausses.

Bad Mum

On dit beaucoup de choses sur la toile. On trouve beaucoup de conseils sur internet. Et on devient victime des leçons données par la famille ou les amis ou même les voisins (oui oui, eux aussi ont leur mot à dire) qui se mêlent de l’éducation de ses enfants, car oui les enfants sont un bien public qui intéresse tout le monde.

Et pour beaucoup, on devient vite une mauvaise mère. Pour cela, il y a plusieurs raisons :

  • je laisse pleurer mon enfant
  • je ne laisse pas assez pleurer mon enfant
  • je lui donne trop / pas assez de machins sucrés
  • je ne devrais pas lui donner de la viande
  • je le surveille trop
  • je ne le surveille pas assez
  • je devrais le laisser se faire mal
  • en aucun cas, je devrais le laisser tomber
  • je regarde mon portable quand je suis en poussette avec lui

Bref, quoi qu’on choisisse, il y aura toujours quelqu’un pour nous faire la morale.

La dernière fois que j’ai reçu une critique, c’était de mon beau-père qui me dit « tu fais quelque chose de travers, mais vraiment de travers dans son éducation ». Ce jour-là, j’ai failli pleurer. Pourtant, il n’y avait aucune raison de se sentir aussi mal. En temps normal, avec un quota normal d’heures de sommeil, je n’aurais même pas réagi. Sauf que j’essaie de faire de mon mieux, que je sacrifie mes nuits pour cela et que personne ne prend la température de mon état psychologique.

En fait, la seule question sensée qui se pose est plutôt de savoir : combien de fois nous a-t-on dit qu’on était une super maman ?

Good Mum

S’occuper d’un enfant est un job à temps plein. Et désolé de le surligner ici, mais nous ne sommes que des humains (enfin super-humains). Il y a des moments de doute, de fatigue, des moments où la concentration n’y est pas, des moments où on laisse bébé manger le sable (parce qu’au final, il fait ses anti-corps).

En tant que parent, on apprend vite qu’il n’y a pas de règles d’or pour élever un petit être, si ce n’est l’amour qu’on lui porte.

À tous ceux qui critique, on pourrait répondre qu’il en faut de l’amour rien qu’à donner à manger, donner le bain, mettre au lit, sécuriser son espace de jeux, être à l’écoute de ses pleurs, changer sa couche et cela tous les (putains) de jours de l’année. C’est une énergie folle que de s’occuper d’une autre personne constamment. Et rien pour ca, nous sommes de bonnes mères.

Rien que pour la charge mentale que nous avons à prendre soin de nos petits, nous devrions recevoir une médaille (même si le sourire de son enfant suffit largement à nous récompenser).

Chacun verra ensuite dans son éducation et dans ses capacités, si l’on veut jouer ou non avec son bambin ou si on a la patience de le laisser pleurer ou de lui apprendre à bien tomber, à lui tendre une main pour marcher, à le couvrir de bisous ou à lui apprendre l’autonomie.

Le meilleur conseil pour tout jeune parent

Le meilleur conseil que j’ai entendu, est « prends une direction et fais en conséquence », que ce soit pour une éducation traditionnelle ou bienveillante.

Si on ne veut pas laisser pleurer bébé, alors on le prend dans les bras. Si on veut faire du co-dodo, alors on fait du co-dodo. Point barre. Si on se trompe, on corrige. Si on n’en peut plus, alors on laisse pleurer son enfant ou on demande de l’aide.

Si on lui crie dessus, on peut toujours s’excuser. Tant qu’il n’y a pas de violence physique ou morale, on est dans le bon. À chacun sa facon d’interagir avec son petit. C’est ce qui fait le charme de chaque famille.

Quelles sont les qualités d’une bonne mère ?

Trop stricte ou trop indulgente ? Trop sensible ou trop sévère ? On se pose toute la question de savoir où se situe la limite. Trouver le juste équilibre est compliqué. Si on sait ce que nos parents ont raté avec nous, on se rend compte bien vite qu’ils ont fait ce qu’il pouvait.

Hier encore, on avait vingt ans. Les vingt ans ne se sont jamais arrêtés, même la trentaine passée. Et d’un coup, on saute à pieds joint dans le monde des adultes responsables. C’est un choc, qu’il soit magique ou contraignant. Alors quelles sont selon moi les qualités d’une bonne maman ?

Accompagner son enfant dans l’autonomie

Pour cela, il faut de la confiance et beaucoup de câlins. Un enfant qui a eu l’affection dont il avait besoin (les bras, les bras, les bras) sera un enfant qui se risquera plus facilement dans le monde. qui sera plus explorateur. Alors, pas de limites dans les calins et les papouilles si le coeur vous en dit. Au contraire, ces instants de tendresse sont primordiaux pour la formation du jeune cerveau, surtout dans l’apprentissage des émotions.

Ne pas se projeter sur son enfant

Ce conseil est sans doute le plus difficile à suivre. On injecte ses espoirs et ses rêves dans l’âme de ce petit être. On le scrute, cherchant une ressemblance physique ou mental avec son petit. Ce besoin de se reconnaitre en lui est profond.

Pourtant, la grande aventure de la parentalité commence par cette part d’inattendu qui rend le voyage inoubliable. Cet enfant est par nature unique, comme on est unique.

Aime ton enfant, quand il le mérite le moins

Parce que oui, l’amour ne devrait pas être conditionnel, mais la base d’une relation saine. Un enfant ne devrait pas mériter l’amour de ses parents. On peut râter beaucoup de points dans une éducation, pourtant cette règle est selon moi la plus importante. Aimons pour aimer et non par rapport à nous-même ! Aimons cet enfant dans son intégralité, justement parce qu’il est tel qu’il est : parfait.

Comment faire pour être une bonne mère ?

Puisqu’il n’y a pas de règles, on pourrait simplement dire qu’il faut se faire confiance et suivre son instinct, car dans ces questions, il ne se trompe pas.

En revanche, il y a des choses qui sont très cliché dans le rôle de la mère parfaite. Alors d’accord  ou pas d’accord :

Être une bonne mère, c’est faire son maximum, et même si le maximum est un minimum  (je me comprends).

Bien sûr, qu’on donne son max.! Sauf moi, peut-être. Il y a des moments, je suis au taquet, quand la nuit fut longue et ininterrompue. D’autres fois, je le laisse chouiner quand il veut mes bras, car je ne peux pas le prendre contre moi. Parfois, le maximum est un miminum. Être une bonne mère, c’est finalement de donner ce que l’on peut donner, même si ce n’est toujours pas le mieux.

Être une bonne mère, c’est penser à ses enfants, les aimer, se faire du souci pour eux, leur donner des limites et leur faire confiance.

Être une bonne mère, c’est être une mère poule… ou pas. Surprotéger, c’est mal. Pas protéger, c’est mal. Quelle limite leur donner ? Et qu’est-ce que leur faire confiance ? Un enfant a besoin de limite, de barrière, de sentinelles. Mais parfois, il a besoin de se faire mal, d’apprendre à descendre tout seul du canapé, à jouer tout seul.

Les plus grands actes d’amour d’une mère, sont souvent ceux qui restent ignorés comme tels. Une mère qui confie son enfant parce qu’elle préfère choisir sa carrière, est une bonne mère. Une mère qui y renonce est une bonne mère. Une mère qui connait ses propres limites est une good mum, plutôt qu’une maman qui veut jouer à être la mère parfaite. Se connaitre soi est la clé pour réussir la relation avec son enfant.

Et entre nous, se faire du mauvais sang n’a jamais évité les problèmes. Ce n’est pas parce qu’on se fait du mouron, que le problème disparaitra de l’horizon. Au contraire, la confiance en la vie nous permet de mieux réagir face à une situation si nous y sommes ouverts.

Être une bonne mère, c’est l’aimer ou delà de soi-même.

Ou pas… l’accouchement a été difficile, le corps a changé. Il semble détruit. On manque de patience. On regrette sa jeunesse et ses futilités. On voudrait sortir et boire jusqu’au petit matin. On n’a pas vraiment choisi d’avoir un enfant. On a un sacré baby blues.

L’amour maternel à l’image de l’instinct maternel est un sujet tabou. Il y a des femmes qui ne ressentent pas cet amour surdimensionnel pour leur bambin. Mais ca ne veut pas dire, qu’il n’y a pas d’amour.

Ce que je ne savais pas avant de devenir maman, c’est que cet être humain tout nouveau tout rose, je ne le connais pas. Je dois l’apprendre. Et chaque mois qui passe me le fait découvrir davantage et l’aimer de plus en plus.

Il n’y a pas de bonne mère, il y a des mamans

Oui. Tout comme il n’y a pas un enfant, mais des multitudes de caractère. Dans la vie de chaque parent, on a des victoires et on côtoie des défaites. Ce qui marche pour l’un ne marche pas pour l’autre.

 

Jeune maman d'un petit bonhomme, je vis en Allemagne depuis maintenant presque dix ans.

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